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LE MANDARIN.

ragements sans limites ! il était venu en France pour se renseigner sur les progrès scientifiques, et la base de toute connaissance positive lui échappait. Une méthode traditionnelle manquait au jeune Chinois, et, soit qu’il voulût conclure, soit qu’il voulût tirer argument d’un fait quelconque, il se voyait forcé de recourir aux lumières de ses amis.

Ses négations philosophiques amenaient, hors du cercle de Didier, d’éternelles discussions. Interpellé, pressé de répondre, il perdait son calme et se laissait démonter à tous propos. Pouvait-il répondre : J’arrive à telle certitude par les expériences de Didier ! Mes affirmations reposent sur les faits enregistrés par Didier !

On comprend l’effet qu’auraient produit de tels discours.

D’autre part, si le petit-fils de Koung-Tseu invoquait les autorités chinoises, ses théories disparaissaient sous une pluie de finesses railleuses, et la discussion dégénérait d’une façon absurde.

Pé-Kang avait encore un autre sujet de tris-