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LE MANDARIN.

j’ai acquis une valeur nouvelle en mettant le pied sur le sol de votre beau pays.

Lefranc protesta contre la modestie du mandarin.

— J’ai pour ami Victor Durand, dit-il, et grâce à ses indiscrétions, j’ai pu vous apprécier, monsieur.

Bientôt la conversation s’établit ; on prit place autour de la table ; Davenel gardait obstinément le silence.

Tout à coup Didier résolut de rompre la glace.

— Davenel, dit-il, avez-vous entendu parler des doctrines de Koung-Tseu ?

— En douteriez-vous, par hasard ? demanda l’écrivain.

— Que pensez-vous des vertueux préceptes contenus dans le Ta-Hio ?

— Eh ! repartit Lefranc, vous savez bien qu’il n’a pas l’idée de la vertu.

À ce mot, qui paraissait résumer nombre de discussions passées, et qui devait forcément en provoquer de nouvelles, il se fit de proche