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LE MANDARIN.

« Je désire, ajoutait le mandarin, que la littérature française, qui marche sur les traces de la nôtre, n’arrive pas au même degré d’immoralité et de platitude ! »

Grâce a son ami Durand, le jeune Chinois put assister quelquefois, dans les différents théâtres de Paris, à des premières représentations de pièces nouvelles. Le succès lui parut s’attacher de préférence la, comme dans le roman, aux œuvres qu’il appelait malsaines. Chaque fois qu’une situation semblait passionner la salle, Pé-Kang haussait les épaules, et murmurait : « Encore un effet de tambour ! »

Un journaliste lui demanda l’explication de ces paroles :

« — Le petit peuple, répondit Pé-Kang, les natures grossières, ou les hommes que le mouvement extérieur accapare, perçoivent facilement un son qui frappé leurs oreilles et goûtent sans peine les mélodies d’un rhythme peu compliqué.

« Le petit peuple, les natures grossières, et les hommes qui se laissent accaparer par le