Page:Lambert - Le Mandarin.pdf/123

Cette page a été validée par deux contributeurs.

110
LE MANDARIN.

— Vous êtes donc malade sérieusement, lui dit-il ? quelle sottise !

Et prenant une chaise, il s’assit à califourchon.

Pé-Kang, debout, considérait avec surprise cet étrange personnage ; Didier riait de son étonnement.

— Quoi de nouveau, mon cher Jean-Paul ? demanda-t-il au visiteur.

À ce nom Pé-Kang s’approcha curieusement.

— Rien ; je me trompe, un livre de Michelet, une copie proprement habillée, je l’avoue ! mais une copie de quelques pages de mon dernier livre… Mon ami, ajouta Jean-Paul en se penchant à l’oreille de Didier, comment appelez-vous ce monsieur ?

— C’est un petit-fils de Confucius.

— Ah ! le mandarin ! on m’en a parlé. — Et le gros homme se leva : — Votre noblesse, dit-il à Pé-Kang, non sans quelque dignité, est une de celles devant lesquelles je m’incline ; agréez mes compliments, monsieur, pour la louable pensée qui vous a amené parmi nous, et recevez,