Page:Lambert - Le Mandarin.pdf/122

Cette page a été validée par deux contributeurs.

109
LE MANDARIN.

La conversation continua sur ce ton jusqu’au départ de Prosper.

Lorsqu’il fut sorti, Pé-Kang dit à son ami :

— Voilà un homme d’une grande importance et qui doit exercer une puissante action sur l’esprit français.

— N’en doutez pas ; c’est le philosophe qui justifie le mieux les désirs de son temps ; aussi est-il très-suivi et très-admiré.

— Je lirai ses livres ; vous voudrez bien me les indiquer, n’est-ce pas ?

— C’est inutile, cher monsieur, reprit Didier ; la feuille de bambou contient sur la religion, sur le devoir et sur la liberté, des enseignements semblables, sinon supérieurs à ceux de Prosper… Mais j’entends du bruit ; soyez donc assez obligeant pour voir ce dont il s’agit.

Le mandarin courut à la porte et l’ouvrit. Un homme d’environ cinquante ans se précipita dans la chambre ; puis, s’avançant vers le lit de Didier :