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LE MANDARIN.

— Parfait ! s’écria le jeune Chinois.

— Chaque spiritiste, continua Durand, s’attache un esprit qui le dirige et le conseille.

— C’est l’ange gardien du christianisme.

— Nous appeler chrétiens, c’est nous injurier.

— Quel dommage ! J’aurais ajouté que je ne vois la qu’un changement de costume, et qu’au lieu de mettre des ailes à vos archanges, vous les affublez d’un ballon nommé périsprit, toujours pour vous conformer aux vérités scientifiques. Mais pardon de cette mauvaise plaisanterie. Les bons esprits vous conseillent et vous guident, dites-vous ; n’y a-t-il point quelque part des esprits méchants ?

— Oui.

— Ah ! et comment parvenez-vous à discerner le bien du mal ?

— Par la comparaison.

— Mon cher monsieur, dit le petit-fils de Koung-Tseu, permettez que je vous arrête !