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CHAPITRE V

LE DIABLE ET SON VIOLON

L’heure du rendez-vous de tante Rose pour le dimanche était arrivé. Toute la gente enfantine des réunions précédentes était réunie et suivait avec une fébrile impatience tous les mouvements de va et vient de tante Rose qui en ce moment était à ranger en ordre après le souper du soir.

Les membres de la famille avec quelques voisins étaient dans la grande salle à faire la partie de cartes.

Dehors, une petite pluie douce et rafraîchissante venait mettre un terme à la chaleur accablante qui avait régné sur le haut du jour.

Les petits enfants chuchotaient à demi haut toutes sortes de propos sur les contes déjà entendus et sur ce que pouvait leur conter de nouveau tante Rose.

« Un conte de petit diable, disait l’un.

— Je n’aime pas le conte du sorcier, ajoutait un autre.

Tante Rose s’essuya les mains avec un grand tablier de ménage, alla le mettre en place, puis, prenant place dans un large fauteuil, les enfants l’entourèrent et le régal attendu commença.