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notre commune, tâchez de ne pas vous en aviser ; sauf le respect que nous vous devons, monsieur le curé, ça pourrait finir mal et se gâter. Pour l’amour de Dieu, faites votre métier, monsieur le curé, mais laissez-nous tranquilles.

Content ou non, monsieur le curé a répondu comme ça, en ayant l’air de se gausser de nous :

« Si c’est par amour de Dieu, mes enfants, que vous voulez garder votre cabaret ouvert pendant la messe, à votre aise ! J’ajouterai même, si vous l’exigez, boire, c’est prier. »

Et puis il n’en a plus été reparlé. Dans notre pays, voyez-vous, bien que les bonnets blancs aillent volontiers à la messe, on n’est pas toqué de religion. Aussi, à dire le vrai, il n’y a jamais guère aux vêpres, en tout, en