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roue ; mais la parigote, le second jour, planta là le cordier et s’en retourna vagabonder de plus belle.

Madame la mairesse ne s’avoua point battue, elle monta jusqu’aux carrières, reprit la fuyarde. Ce qu’elle mit dans l’esprit de la parigote, je ne peux vous le dire ; tout ce qu’on raconte, c’est qu’elle se sentit le courage d’embrasser une pareille saleté, ce que voyant, la petiote, émotionnée de fond en comble, se jeta aux genoux de notre mairesse et lui promit monts et merveilles. Au jour d’aujourd’hui on a bel et bien vu que la parigote a un cœur comme les autres, et on se demande en catimini s’il était juste de la tant rebuter. Madame la mairesse parlait, ce dernier soir, de la marier à temps et heure avec le petiot Savoyard.

M’est avis qu’il est bon que vous appreniez aussi l’histoire de ce Savoyard-là :