Page:Lamber - Mon village, 1868.pdf/71

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Mes petiots, ne vous détournez pas, c’est des créatures du bon Dieu, pareilles à vous.

— Chaque jour, nouveau fait, dit M. Céran, comme pensant à beaucoup de choses. Ces temps-ci, j’entrais chez le berger de Favette, sa femme était un peu malade, je l’examinais. Tout à coup j’entends des cris affreux sortir d’une chambre voisine. — Qu’est-ce ? demandai-je ? — « C’est rien, me répondit la bergère ; c’est un parigot ! »

— Oui, mais, dit Jean-Claude, depuis notre mairesse, on ne voit plus tant de misères.

— Allons donc ! elle n’arrive à rien. Les nourrices se moquent d’elle ; le mois passé, n’a-t-elle pas essayé de reprendre le parigot de la femme Jeacquet ? une misérable qui le laissait brûler pour la sixième fois. Il a fallu