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bien mal venu serait celui qui se permettrait de l’attaquer aujourd’hui, la nièce de Jean-Claude.

Les maîtres du château sont partis en voyage à Paris, de crainte d’attraper la maladie.

Aux environs, l’épidémie a gagné de proche en proche. M. Céran, qui n’a point dans ces pays-là des aides comme notre mairesse et la Rose, perd malgré tous ses soins le quart de ses malades.

Autrefois, même dans Saint-Brunelle, on se détournait de ceux qui avaient l’épidémie ; personne ne voulait les approcher, et souvent ils mouraient dans un coin, sans secours, comme des chiens ; mais depuis qu’on a vu madame la mairesse les soigner, sans avoir l’air d’y prendre garde, on n’a plus osé faire au-