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pour chasser tous les revenants de Saint-Brunelle.

— Accepté, convenu ! dit le père Roux ; ça ne sera plus difficile à cette heure.

Comme bien vous pensez, un chacun se disait le lendemain :

— Ma foi ! puisque ce revenant-là n’en était pas un de vrai, pourquoi donc qu’il n’en serait pas de même des autres ?

Fallait voir les remerciements qu’on donnait à Jean-Claude, surtout Dizy l’avare, un homme qui se promène les mains dans les poches pendant que son argent travaille pour lui. Il criait sur la place, en prenant les épaules de Jean-Claude :

— Mon cher ami, tu m’épargnes deux sous chaque jour ; c’est d’un brave homme, Jean-Claude ; je te souhaite tous les bonheurs.