tre-croisent, se regardent. Rien n’est plus désolé que ce spectacle.
Il a fallu refaire les premiers laisser-passer, qui étaient en français. Le préfet dé police a dû aller chercher la formule nouvelle à Versailles, formule moitié allemande et moitié française, parce que, a dit M. de Bismark, les soldats prussiens ne savent peut-être pas tous le français.
Trois mille cinq cents laisser-passer ont été distribués aujourd’hui à la Préfecture de police.
1er février.
Dès le matin, un ami de province nous arrive. Parti d’Évreux hier, il a couché à Saint-Germain. Il nous dit que jusqu’aux portes de Paris il ne pouvait se résoudre à croire que nous avions capitulé. « Quoi ! ajoute-t-il, vous étiez cinq cent mille hommes armés, et vous n’avez pu avoir raison de deux cent mille assiégeants !