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31 OCTOBRE.


Paris. Les bataillons sédentaires accompagnent leurs bataillons de guerre jusqu’aux portes.

A l’état-major de la garde nationale, on est convaincu que les compagnies de guerre se débanderont, s’affoleront aux premières décharges de l’artillerie prussienne. Tout Paris est certain du contraire. Des hommes qui, un à un, ont ce patriotisme, et qui, dans les rangs, ont cette fermeté d’allures, cet air martial, se comporteront comme de vieux soldats. C’est dans la garde nationale qu’est aujourd’hui le vrai courage de Paris, la volonté de vaincre, le meilleur élément de la défense, la seule force qui, habilement combinée avec les forces de la province, peut devenir l’instrument de notre délivrance.

Ils partent, où vont-ils ? Tous s’engagent dans les Champs-Élysées et se dirigent vers le mont Valérien.

J’ai une seconde lettre de ma fille, qui m’est venue par un ami de Mme  Sand. Alice me dit que tous les regards se tournent vers Paris. On espère en lui pour sauver la France. Que signifie cette phrase ? Et la province vers laquelle tous