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LE SIÉGE DE PARIS


merveilleuses et des puissances tout à fait personnelles et imprévues.

Ce soir, on lit sur les murs de Paris la proclamation suivante :

« Au moment où l’ennemi redouble ses efforts d’intimidation, on cherche à égarer les citoyens de Paris par la tromperie et la calomnie. On exploite contre la défense nos souffrances et nos sacrifices. Rien ne fera tomber les armes de nos mains. Courage, confiance, patriotisme ! Le gouverneur de Paris ne capitulera pas !

6 janvier 1871.
Le gouverneur de Paris,
Général TROCHU. »


On entend le bruit incessant des obus, des canons, bruit tantôt sourd, tantôt déchirant, selon la distance où l’on est des bombes qui éclatent.

À neuf heures, le silence est extraordinaire ; ni voiture, ni passant sur le boulevard ; pas d’autres bruits que les bruits du bombardement ! Il dégèle, le ciel est noir, les rues sont boueu-