moi. Aujourd’hui le point vert, gros comme une tête d’épingle, a cinq grandes feuilles, c’est un arbre ! Je l’ai réchauffé de mon souffle, nourri
de mes baisers. Seulement la graine d’Amérique a produit un néflier du Japon ! Ce n’est pas la délicate graine rouge qui a germé, c’est quelque
gros noyau de nèfle confite, oublié au fond du pot, qui a traîtreusement poussé. Voilà un essai à refaire.
Mais cette chère plante, née à Paris, d’un noyau confit, je la porterai à Bruyères, quand Paris aura vaincu, nous la mettrons en terre solennellement, et nous l’appellerons « le Néflier du siège ». Nous et nos petits enfants, nous nous assoirons à son ombre, nous mangerons de ses fruits.
J’ai passé quatre heures de mon après-midi à solliciter un laisser-passer pour la mère d’une jeune femme de mes amies. La pauvre petite, en