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31 OCTOBRE.


de pauvres parents qui n’ont pas de nouvelles de leurs enfants ?

La lettre qui me donne des nouvelles de ma fille m’est envoyée par Mme de Pierreclos, laquelle est à Mâcon. Merci, chère amie ! Cette lettre est allée à New-York, sous une double enveloppe. En arrivant à Paris, elle a été mise, avec mon adresse, à la poste de l’avenue Joséphine. Est-ce à l’ambassade américaine que je la dois ? Si je savais qui remercier !

Voici ce que me dit cette lettre, que je lis vingt fois : « Je reçois un petit mot de votre chère Alice, aussi vaillante que vous ; elle a quitté Granville, elle est à Jersey, 2, Groose street, Saint-Hélier. Votre fille, vos parents sont en excellente santé. N’ayez que le chagrin d’en être séparée. La grande douleur d’Alice est de ne pouvoir répondre à vos lettres, qui lui font du bien et qui lui insufflent votre patriotisme et vos espérances. »

Enfin, enfin, je n’aurai plus de crainte, plus d’angoisse que pour la patrie. Quelle lettre je vais écrire à mon Alice !