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31 OCTOBRE.


tera du mépris des généraux bonapartistes pour la garde nationale parisienne, retombe sur ces généraux ! Non, Paris n’est plus responsable d’une capitulation ou d’une défaite. L’histoire jugera les incapables et les traîtres !






19 décembre.


A cinq heures du matin, j’ai eu une émotion extraordinaire. Des tambours battaient la charge sur le boulevard. Des bataillons de guerre de la garde nationale, six ou sept, passaient. Des femmes, sur les côtés, dans les rangs, accompagnaient leurs maris. Quelques becs de réverbères éclairés au pétrole mêlaient leur lumière blafarde au jour naissant. La sonorité du boulevard, qui résonnait au bruit de ce tambour, la Marseillaise, qu’hommes et femmes récitaient plutôt qu’ils ne la chantaient, ah ! quel spectacle, quelle émotion !

On va donc sortir, on emploie donc la garde