M. H…, l’Américain, le même qui disait l’autre jour: « Voyons, vous êtes battus à plate couture, vous avez fait une mauvaise affaire, liquidez, » me disait aujourd’hui :
— Je viens vous apprendre une bonne nouvelle, à vous, pour que vous l’appreniez à votre mari, à vos amis. Votre maison est celle où l’on veut le plus courageusement la guerre à outrance. Eh bien, sachez que la province se lève en masse. Le colonel Claremont m’affirme que ce qui se passe en France est extraordinaire, et que la furreur patriotique envahit votre pays tout entier d’une façon vraiment admirable. Pardonnez à l’Amérique d’avoir douté de votre énergie ; peut-être n’êtes-vous pas entièrement perdus ! Vous comprenez qu’en vous voyant placer votre confiance en Bazaine, dans cet homme que le Mexique nous a fait connaître, nous n’avions pas une haute idée de votre jugement et ne croyions guère à vos brillants destins. Nous nous disions « Bazaine