Page:Lamber - Le siège de Paris, 1873.pdf/312

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
296
LE SIÉGE DE PARIS


cité. Ce manifeste à l’Europe, signé Jules Favre, est approuvé par tous les journaux, par tous les Parisiens, par toutes les femmes.

Un des amis intimes de Jules Favre, que j’ai vu tout à l’heure, m’a dit très-confidentiellement que M. Thiers avait été redemandé à Versailles. Jules Favre a une grande confiance dans les forces organisées en province. Comme cet ami lui parlait de la reprise d’Orléans par les Prussiens :

— C'est impossible, a dit Jules Favre ; les nôtres se sont retranchés de telle façon qu’il faudrait une bataille pour les déloger, Si les Prussiens avaient remporté une grande victoire dans un grand combat, ils n’auraient pas manqué de nous l’apprendre. Nos armées de province demeurent cantonnées et ne s’éloignent pas ; Trochu lui-même a demandé qu’on se tînt sur les rives de la Loire ; nous n’avons pas besoin des armées de province à Paris.