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LE SIÉGE DE PARIS


renseigner auprès d’Adam sur les faits du 31 octobre. Il écrit une histoire du siège.

Il m’a raconté la fameuse représentation de la Porte-Saint-Martin, où on a lu les Châtiments : Berton disant l’Expiation et faisant frissonner la salle entière ; — Coquelin, débitant avec un esprit fin et délicat la pièce du Perturbateur et du Conservateur ;Mme  Gueymard chantant Patria, et le public debout l’acclamant.

M.  Jules Ferry, sachant que Louis Blanc était dans la salle, vint le trouver et lui parla des événements du 31 octobre.

— Quoi ! lui dit Louis Blanc, vous avez eu toutes les bontés, toutes les patiences, tous les oublis pour nos ennemis mortels, les bonapartistes, et, dès qu’il s’agit de républicains, à la moindre lutte, vous devenez emportés et méchants ! Qui êtes-vous donc, vous les assermentés de l’empire ? qui donc osez-vous appeler des factieux ?

Nous nous réjouissons du rejet de l’armistice, Louis Blanc et moi, de la même façon. Il faut garder notre folie sublime comme un bouclier