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LE SIÉGE DE PARIS

5 novembre.


Les journaux républicains, l‘Avenir national dans un très-bel article de Peyrat, blâment les arrestations. Le rôle d’Adam est compris par le public, ce que nous n’espérions pas. On le désapprouve ou on le loue au point de vue politique, mais au point de vue personnel tout le monde admet ce simple axiome il a donné sa parole, il la respecte.

Aujourd’hui a eu lieu l’élection des maires. Tous se sont donné beaucoup de mal jusqu’à présent pour la distribution des subsistances, des vivres ; quelques-uns ont réussi à faire bien ; ceux-là seront certainement renommés.

La question d’armistice préoccupe à bon droit et presque exclusivement tous les esprits. Je crois que nous sommes perdus avec l’armistice. C’est, à n’en point douter, la paix dans des conditions misérables. La province, qui est déjà en pleine réaction, paraît-il, et qui depuis près de trois mois n’a pas reçu la mode de Paris,