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31 OCTOBRE.


M. James Pouchet son frère, M. Paul Parfait, M. Adolphe Badin et moi. M. James Pouchet, ingénieur-civil, engagé dans le génie auxiliaire, est chargé, comme le plus militaire d’entre nous, d’inspecter notre garnison, d’entretenir ses bonnes dispositions, de visiter tous les postes, de s’assurer que toutes les issues de ce dédale qu’on appelle la Préfecture de police sont fermées, fortifiées et bien gardées.

Au milieu de ces préparatifs, nous sommes égayés par un incident assez bizarre : M. Flourens nous fait réclamer son cheval. Il l’a perdu dans la bagarre, à ce qu’il paraît, et naturellement il l’envoie chercher à la Préfecture de police. « Prière de me renvoyer mon cheval, écrit-il, pour le faire panser. » Ce billet que je garde, qui est bien signé Flourens, se termine par le post-scriptum suivant « Remettre le cheval au porteur. »

Nous apprenons qu’Adam songe à nous. Le général Trochu nous envoie un bataillon de mobiles demandé par le préfet de police. Le renfort n’est pas à dédaigner ; mais M. Pouchet,