au ministère des finances. Adam y va. M. Picard
donne des ordres ; il a donné celui de
battre le rappel de la garde nationale. Adam
court place Vendôme. On y a trouvé l’ordre de
M. Picard insuffisant, non sans motif. Néanmoins,
le rappel est battu. Adam interroge le
lieutenant-colonel qui commande, au défaut
des autres officiers supérieurs toujours retenus
à l’Hôtel de ville ; il lui demande ce que sont
devenus les dix, les vingt bataillons convoqués
dès le matin.
— Nous en avons dirigé vingt-cinq sur l’Hôtel de ville ; mais la plupart se sont égarés en route, répond le lieutenant-colonel. Pour que pareille chose ne se renouvelle pas, ajoute-t-il très-sensément, je vais grouper tous les gardes nationaux ici, sur cette place, et je ne les ferai marcher qu’en colonnes composées de quatre ou cinq bataillons. Je serai prêt à agir entre neuf et dix heures du soir.
Adam croit pouvoir passer deux heures à la Préfecture. Mais, bien avant la fin de ce temps, on lui dit que le général Trochu, devenu libre