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31 OCTOBRE.


au ministère des finances. Adam y va. M. Picard donne des ordres ; il a donné celui de battre le rappel de la garde nationale. Adam court place Vendôme. On y a trouvé l’ordre de M. Picard insuffisant, non sans motif. Néanmoins, le rappel est battu. Adam interroge le lieutenant-colonel qui commande, au défaut des autres officiers supérieurs toujours retenus à l’Hôtel de ville ; il lui demande ce que sont devenus les dix, les vingt bataillons convoqués dès le matin.

— Nous en avons dirigé vingt-cinq sur l’Hôtel de ville ; mais la plupart se sont égarés en route, répond le lieutenant-colonel. Pour que pareille chose ne se renouvelle pas, ajoute-t-il très-sensément, je vais grouper tous les gardes nationaux ici, sur cette place, et je ne les ferai marcher qu’en colonnes composées de quatre ou cinq bataillons. Je serai prêt à agir entre neuf et dix heures du soir.

Adam croit pouvoir passer deux heures à la Préfecture. Mais, bien avant la fin de ce temps, on lui dit que le général Trochu, devenu libre