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30 OCTOBRE.


secrétaire général, à MM. Paul Parfait et A. Badin, ses secrétaires particuliers, il dit avec toute sa gravité :

— Quoi qu’il advienne, défendrez-vous la Préfecture ?

— Nous la défendrons.

Il emmène son chef de cabinet, M. Demonbynes. Son intention est d’aller d’abord chez le général Trochu. Il lui paraît qu’en l’absence du général on n’y fait pas grand’chose.

— Adieu, Juliette, me dit-il en m’embrassant, voilà une belle occasion de montrer ton courage !

Nous l’accompagnons jusqu’au grand escalier, M. Pouchet et moi. Adam en a déjà descendu quelques marches, lorsque M. Pouchet l’arrête et lui dit :

— Monsieur Adam, vous risquez votre tête, vous le savez bien, n’est-ce pas ?

— Parbleu, mon cher Pouchet ! sans cela, il n’y aurait pas de plaisir.

Et, de sa voix la plus calme, il m’envoie un dernier adieu.