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LE SIÉGE DE PARIS.

ne communique plus avec le gouvernement, que lui-même est envahi, qu’il s’arrête.

Moi, depuis longtemps, je n’assistais plus à ce déroulement dès faits et des nouvelles. Après le départ d’Adam, je vais, je viens, je ne peux plus tenir en place. J’étouffe dans cette maison noire, j’ai besoin d’air et de lumière. Puis je veux m’éloigner des événements.

Je me souviens alors que deux de mes amies, avec qui j’ai déjà visité le fort de Montrouge, m’ont offert de me conduire au fort de Romainville, d’où on aperçoit le Bourget. Je prends une voiture, j’enlève mes amies en passant, et nous montons au fort.

Nous découvrons toute la plaine de Saint-Denis, de Pantin, de Bondy. Le Bourget est en face de nous. Un officier nous explique l’attaque et la retraite. Pendant trois jours, les marins de Romainville ont assisté au spectacle des fautes commises, toujours les mêmes ! À chaque instant, ils croient qu’on va venir chercher leurs canons ; ils se tiennent prêts à donner leurs batteries de réserve. Ils n’ont pas reçu un