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29 SEPTEMBRE.


dans aucun emploi, ne peut si aisément ajouter à la surexcitation générale, qu’Adam fait depuis quelques jours du bien aux nerfs de Paris.

L’opinion de nos amis est précieuse. Nous ne pouvons juger des choses que par eux, puisqu’ils ont la même tournure d’idées que nous. Le péril, ici, avec un milieu impossible à remanier en quelques jours, est de se laisser impressionner par lui ; on tâterait à l’envers le pouls de l’opinion.

Adam ne s’inquiète pas de ceci ou de cela, de tel ou tel fait. « Le danger, dit-il, est dans les régions où se forment les grands orages ; je ne crains pas un pétard quand je crains la foudre. Ma grande peur, nous répète-t-il sans cesse, ce n’est pas qu’on fabrique ici une bombe, qu’on fasse une manifestation là, c’est de voir un jour l’explosion du patriotisme refoulé, de la combativité rentrée. Une telle explosion pourrait être la ruine de Paris. »