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LE SIÉGE DE PARIS.

ment les bénéfices retournent à l’ancien patron.

Mme  et M. Paul Albert, qui dînaient chez nous, ont commencé avec beaucoup d’esprit l’interminable récit et les aventures drôlatiques de cinq corps de francs-tireurs qui ont essayé de se former, et dans lesquels, successivement, M. Paul Albert est entré. Ce brave à outrance, qui n’a pas cessé d’être garde national et artilleur, se voit à la tête de cinq costumes qu’il nous décrit : costume des francs-tireurs de Saint-Hubert, costume des Amis de la défense, costume des Volontaires de la garde nationale, idem de la Presse ; j’en oublie un.

Adam est allé chez Gambetta aujourd’hui. Gambetta se demande s’il ne ferait pas bien d’aller en province par ballon. Adam lui a chaleureusement conseillé de partir, et lui a dit que l’opinion parisienne l’y avait porté plus vite qu’un ballon ne l’y porterait. Ils ont beaucoup parlé de Trochu, que Gambetta estime et préfère à tous les autres généraux.

Je me méfie de M. Trochu. Le malheur, c’est qu’il fait ce qu’il peut, eu égard à ce qu’il est ;