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25 SEPTEMBRE.

nement et il en est revenu plein d’espoir. Il y a d’excellentes nouvelles des départements avec lesquels le gouvernement est en communication par des télégraphes souterrains que l’ennemi n’a pas encore découverts. Trois armées se forment : à Tours, à Orléans, à Bourges. Le général Cambriels, dont notre ami le docteur Clavel a raccommodé la tête tant bien que mal, l’amiral Fourrichon, sont prêts à entrer en campagne, paraît-il.

Le canon gronde. Paris a un air de fête ; c’est dimanche. Les papas, les mamans, les moutards, se promènent comme si rien n’était de ce qui est, et cependant on ne peut douter de la résolution, du patriotisme de tous ces hommes, de toutes ces femmes, de tous ces enfants.

On ne peut demeurer chez soi. Je le sens bien, moi si casanière ; il me semble que je suis en prison dans mon appartement ; il faut que je sorte, que j’agisse, que je vive au dehors.

L’ambulance du Conservatoire étant bien organisée, le comité du IXe arrondissement me charge d’en créer d’autres.