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20 SEPTEMBRE

soutenue par Mme Henri Didier, par Mme Charles Thomas, par l’influente Mme Goudchaux, dont la générosité, la grandeur d’âme sont devenues proverbiales, j’ai été acceptée pour organiser l’ambulance du Conservatoire de musique. Je crois que je puis être fort utile, et j’ai enfin la joie de voir mon activité employée.

Demain, à neuf heures, j’entre en fonctions, je mets en œuvre tout ce que je possède de bon vouloir pour installer, dans les salles d’étude du Conservatoire, cinquante lits de blessés.



20 septembre, soir.


Que s’est-il passé depuis quatre jours ? je n’en sais rien. Je n’ai rien vu, rien entendu. Je souffre si cruellement de notre situation présente que je m’enivre d’activité. Pauvre France ! pauvre Paris ! Je n’ai pas de nouvelles de ma fille : est-elle à Saint-Pair ? est-elle à Jersey ?