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14 SEPTEMBRE.

vouement à la patrie. Ce matin, en distribuant des rations, un de leurs capitaines a dit : « Les Parisiens comptent sur les Auvergnats ! » Voilà mes braves Arvernes prêts à faire des sorties, à courir sus aux Germains. L’entreprise est aussi grande à Paris qu’à Gergovia ; mais où est le Vercingétorix qui luttera contre le César d’outre-Rhin ?

Je vois partout des soldats ; viennent les chefs ! Nous avons soif d’action, nous avons la fièvre du combat !



14 septembre.


Le fléau marche ; l’ennemi s’approche de la capitale ; l’invasion prussienne inonde, sans rencontrer un obstacle, notre vieille Champagne, dont les plaines ont vu tant de combats héroïques. Le courage de la population parisienne s’affermit heure par heure. Des nuées d’ouvriers, à nos portes, creusent des fossés, élèvent