lui voit pas cette ardeur, cette foi qui remuent les montagnes. « Paris est tellement plein de ressources, qu’on peut tout en obtenir, si l’on sait tout en exiger, » nous répète M. Duclerc.
Il nous parle aussi de torpilles qu’on sèmerait autour des forts.
Ah ! puissent les engins les plus terribles exterminer les ennemis de la France ! Notre haine croît chaque jour.
Je reçois de mon Alice une lettre d’un enthousiasme admirable ; son exaltation patriotique est, loin de Paris, au diapason de la mienne. Chère enfant ! si nous nous retrouvons en des temps plus tranquilles, comme nous serons heureuses de nous être si bien comprises ! Nos douleurs particulières, notre séparation, ne sont rien pour nous. La France est vaincue, envahie : voilà notre mal !
Nous hébergeons depuis huit jours trois mobiles auvergnats, déjà un peu dégourdis, quoiqu’ils nous soient arrivés bien lourdauds. Leur esprit s’ouvre, leur cœur s’émeut, et ils commencent à comprendre ce que c’est que le dé-