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ment, la miséricorde, n’appartiennent pas à l’humanité, et dans la société conçue par M. Proudhon, ces vertus ne sauraient trouver place. Ainsi la Révolution, dont M. Proudhon se dit le fils (fils ingrat qui calomnie sa mère en la faisant à son image), s’est trompée quand elle les a comprises sous le nom de fraternité dans sa triple formule ! Ainsi, la nature elle-même s’est trompée quand, pour faire l’homme, unissant le sentiment à la raison, elle a voulu que la conscience ne fût pas seulement éclairée par la raison, mais aussi échauffée par le cœur et devînt pour l’être humain un soleil moral, centre à la fois de lumière et de flamme !

Nous ne prétendons pas apprécier ici le livre de M. Proudhon.

Après la condamnation judiciaire, la critique ne peut le condamner sans lâcheté, ni l’absoudre sans risquer de manquer de respect à la chose Jugée. Mais il y a une partie du livre de M. Proudhon qui n’a pas été incriminée ; c’est celle qui traite des femmes et du mariage. Là se trouvent des choses que chaque femme sachant tenir une plume a le droit de regarder comme des personnalités ; c’est à ces personnalités que je prétends répondre.