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fiance absolue, est, en vos mains, un véritable instrument de précision, propre à résoudre tous les problèmes, vous le croyez du moins ; mais ce n’est, au bout du compte, qu’un instrument. Votre dialectique n’a pas de cœur. Or, pour comprendre la vie, il faut être vivant soi-même ; et seriez-vous le cerveau le plus puissant de la création, vous ne connaîtrez jamais l’homme et l’humanité, si vous n’êtes qu’un cerveau.

Il ne suffit pas d’agiter des idées et de les précipiter les unes sur les autres comme les flots sur les flots, il faut que le souffle, qui se promène sur les eaux, prépare la création et même au milieu du chaos fasse pressentir l’ordre. Enfin, il ne suffit pas de séparer la terre des ténèbres de l’abîme, il faut encore faire resplendir la lumière et prononcer le fiat lux !…


Le dernier ouvrage de M. Proudhon est un nouveau voyage à la recherche de l’absolu.

L’absolu, cette fois, s’appelle Justice.

Il s’agit de prouver que la justice suffit à tout ; qu’avec la justice on n’a besoin ni de religion, ni d’amour, ni d’idéal ; bien plus, que la religion, toute religion, que l’amour, tout amour, que