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Aujourd’hui cette rectification de l’idéal, qui sera en même temps un redressement de la conscience, est devenue nécessaire. Que l’idéal soit mis en harmonie avec la science et avec la raison, qu’il rentre dans les lois générales du monde et de la vie, et vienne se refléter dans la conscience de l’être humain, s’élevant et se purifiant à mesure que cette conscience se développe et se purifie : voilà ce qu’il faut vouloir, ce qu’il faut poursuivre, ce qu’il faut demander à ceux qui se font, comme vous, monsieur Proudhon, les guides et les instituteurs de l’humanité. Mais, pour Dieu ! finissons-en avec vos procédés d’ogre et de Torquemada : brûler n’est pas répondre.

Votre esprit âpre, tenace et mordant, saisit vigoureusement une question particulière et ne la lâche qu’après l’avoir disséquée jusqu’en ses fibres les plus ténues, jusqu’en ses parties les plus cachées ; mais il est impuissant à généraliser et à reconstruire.

Votre regard vise loin et juste, mais il n’embrasse pas les objets dans leur ensemble. Il peut connaître les différentes parties de l’être, mais il ne voit pas l’être lui-même, dans son unité vivante, avec ses limites et ses rapports.

La dialectique, en laquelle vous avez une con-