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jours profondément injuste d’un côté, quand elle ne l’est pas de tous les deux. Celui qui possédait le droit a-t-il donc toujours été victorieux ? La guerre est un oubli de la raison humaine, une interruption au cours de la justice, et, comme vous en convenez vous-même, une correction de l’humanité. Or, n’est-ce pas lorsque les humains commettent des actes contraires à la justice, qu’une correction leur est infligée ?

Les nouvelles théories de M. Proudhon l’obligent à renier ses plus grandes admirations. Kant, accueilli avec enthousiasme dans les Contradictions économiques, se voit complètement délaissé par l’auteur de La Guerre, qui ne lui conserve un reste d’estime que parce qu’il doute de la paix éternelle. Des hommes comme Grotius, Wolf, Vattel, pour lesquels M. Proudhon avait de la considération, interrogés à leur tour, ont beau répon-