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blement que vous avez dit d’eux : « Ils doivent s’incliner respectueusement et en silence devant les arrêts de la force ? » Les peuples, ajoutez-vous, se sont toujours inclinés devant ces arrêts. Non, les peuples ne s’inclinent pas respectueusement et en silence devant les arrêts de la force ; tous les faits historiques prouvent le contraire. Le faible lutte tant qu’il peut contre le fort, et il y emploie tous les moyens ! S’incliner devant les arrêts de la force, ce serait reconnaître sa cause mauvaise, et le faible ne le veut pas, il ne le voudra jamais ! S’il s’incline, c’est comme la fleur courbée par l’orage, pour s’alanguir, se faner, et mourir.

Les guerres que vous rêvez sont des tournois, où l’adversaire démonté selon les formes, par un adversaire plus fort que lui, se relève, et salue trois fois, une fois le ciel, une fois la galerie, une fois le vainqueur. Après