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La femme étant un être humain, une liberté organisée comme l’homme, a le droit de déployer ses facultés physiques, intellectuelles et morales, d’obéir aux lois de son être, de se faire son sort. Comme elle représente la moitié de l’être social, elle a, dans la société comme dans la famille, des fonctions qui lui sont propres. Dire que la femme doit être ménagère ou courtisane, c’est pousser à se faire courtisanes toutes les femmes qui ne savent pas être ménagères ou dont l’intelligence et l’activité s’étendent au delà du ménage. La société a des fonctions masculines et des fonctions féminines ; les premières appartiennent aux hommes, les secondes doivent être, de préférence, dévolues aux femmes. Quant au mariage, je le considère comme une union provoquée et sanctifiée par l’amour, librement consentie des deux parts et avec connaissance de cause, c’est-à-dire faite entre deux êtres majeurs, ou en cas de minorité des conjoints, ce qui est toujours regrettable, avec l’assistance des parents, et enfin complétée par l’intervention de la société qui, en l’enregistrant, lui donne un caractère authentique et social. J’ajoute que cette union n’a pas de terme ; qu’elle est réputée devoir durer autant que la vie, mais qu’elle peut toujours être rompue par la