Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/195

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

monie sociale, et c’est leur combinaison qui détermine le progrès de l’humanité.

D. La femme est-elle une personnalité autonome ?

R. La femme, considérée en elle-même, est une individualité ; elle a ses lois propres qui se combinent avec les lois naturelles ; en un mot, elle est un être. Elle acquiert la connaissance des lois générales auxquelles elle est soumise et dont elle s’empare par l’intelligence ; elle est donc une personnalité. Enfin, elle est libre dans sa conscience et fait sa loi morale : elle est donc autonome.

Ce que nous venons de dire est vrai de l’être humain. Nous l’avons considéré au point de vue de la femme ; nous aurions pu le considérer au point de vue de l’homme, les définitions eussent été les mêmes.

D. Si l’homme est une personnalité et la femme une personnalité, l’homme et la femme sont donc deux êtres ? Comment alors peut-on dire que le couple forme l’être social ?

R. Évitons les logomachies, elles viennent toujours de la confusion que l’on fait du concret et de l’abstrait.

En réalité, il n’y a point d’être humain, d’être social, en dehors de l’homme ou en dehors de la