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sonnifiée. C’est l’incarnation de sa jeunesse, de sa raison et de sa justice, de ce qu’il y a en lui de plus pur, de plus intime, de plus sublime, et dont l’image vivante, parlante et agissante, lui est offerte pour le réconforter, le conseiller, l’aimer sans fin et sans mesure. Elle naquit de ce triple rayon qui, partant du visage, du cerveau et du cœur de l’homme et devenant corps, esprit et conscience, produisit, comme idéal de l’humanité, la dernière et la plus parfaite des créatures. »

Cette mythologie est bien un peu en contradiction avec ce qui a été dit précédemment de l’impureté native de la femme et de son infériorité radicale au triple point de vue physique, intellectuel et moral ; mais M. Proudhon répond que la contradiction ne vient pas de lui, qu’elle est dans le sujet lui-même : la femme n’est qu’un tas d’antinomies !

« La femme est belle. J’ai regretté, je le confesse, de n’avoir pas pour la peindre le style d’un Lamartine : regret indiscret. Assez d’autres célébreront celle que l’univers adore, que l’enfance ne peut regarder sans extase, la vieillesse sans soupirer. Après ce que j’ai dit de ses misères, la seule chose qui me soit permise en parlant de ses allégresses, c’est la simplicité, surtout le calme.