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loi imposée du dehors par une volonté arbitraire qui ne relève que d’elle-même. Ce sera, par rapport à la femme, du transcendantalisme. Seulement, au lieu de lui venir de Dieu, le joug ici lui viendra de l’homme. Tyran pour tyran, est-ce bien la peine de changer ? Pour mon compte, j’aime mieux l’autre, même représenté par ses ministres ; il est plus loin de moi et bien plus désintéressé dans les questions qui nous divisent.

On le voit, le système de M. Proudhon sur la constitution de la justice ne se soutient pas devant l’analyse. De quelque côté qu’on l’envisage, il est facile de le réduire à l’absurde. Nous pourrions l’étudier dans les divers accessoires dont la riche imagination de son auteur s’est plu à l’orner, mais à quoi bon ? N’en avons-nous pas dit assez ? S’il reste encore des doutes dans l’esprit de nos lecteurs, qu’ils en lisent l’exposé dans le livre même, de la page 430 à la page 473 du troisième volume ; ils achèveront de se faire une conviction sur ce malheureux essai de restauration juridique et matrimoniale, et arriveront sans nul doute, comme nous, à cette conclusion que M. Proudhon n’a pas plus réussi dans sa tentative d’exaltation de la femme par la conscience, que dans ses