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qui accepte les conclusions du christianisme sur la femme et rejette les principes sur lesquels s’appuient ces conclusions et d’où elles découlent ?

Que saint Paul qui prend pour point de départ le récit miraculeux de la Genèse, en ce qui concerne la création, le péché originel, conclue à l’infériorité de la femme, à sa subordination, et la représente comme l’image de l’homme, tandis que l’homme est seul l’image de Dieu, saint Paul en a le droit. Saint Paul reste dans la rigueur des principes qu’il a adoptés ; mais que M. Proudhon qui repousse toute intervention surnaturelle et qui regarderait comme une injure qu’on pût le soupçonner de prendre à la lettre le récit de la création moïsiaque, vienne nous affirmer sérieusement, lui qui n’admet pas la recherche des origines, que la femme a été produite pour servir de complément à l’homme, qu’elle est engendrée moralement, intellectuellement par l’homme, recevant de lui son esprit et sa conscience, et que, de plus, il ajoute que cette création est faite de rien, — ex nihilo, comme celle du monde, d’après la version catholique, — puisque la femme considérée naturellement est privée de toute spontanéité, et ne possède même pas les attributs humains, placée quelle est entre l’homme et la série