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générales et des intérêts généraux par l’application et l’exercice de ses facultés ; qu’enfin, elle est, comme l’homme, une conscience et une intelligence, et que, comme lui, elle peut progresser indéfiniment, tant que ses organes ne sont pas arrivés à la fatigue ou à l’épuisement.

La femme, au bout de sept ou huit années de mariage, cesse d’être absorbée par les soins de la maternité.

Les préoccupations de l’amour se sont affaiblies ; elle vit moins dans les autres, dans son mari, dans ses enfants, et aspire davantage à vivre en elle-même. Permettez-moi aussi de vous dire que la femme est plus tôt et plus complètement affranchie que l’homme des désirs, des besoins sexuels. Que ferez-vous de cette activité qui veut s’appliquer aux choses externes ? la refoulerez-vous en dedans, au risque de produire ces réactions si fatales chez les femmes de trente à quarante ans ? Condamnerez-vous cette femme qui veut produire intellectuellement à une stérilité sans fin, ou l’obligerez-vous à se tourner du côté de la galanterie ? Le catholicisme au moins avait la fréquentation de l’église qui, si elle ne satisfaisait pas son esprit, satisfaisait son cœur ou au moins en trompait la faim. Voyons, soyez