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l’humanité, le progrès proprement dit, le progrès spontané, autonome, est impossible. De telles nations sont condamnées, comme les Turcs, comme les Arabes, à être absorbées par d’autres ou à périr.

Qu’on le sache bien, la société n’est progressive que lorsque l’influence de la femme peut s’y faire sentir, lorsque la femme concourt, au moins indirectement, à sa législation, à ses mœurs, à ses croyances. Si la civilisation peut être regardée comme l’amortissement de la force, c’est à la femme qu’on le doit.

La sauvagerie, c’est la force dans toute sa réalité. Là, le mâle domine d’une manière absolue. L’homme porte les armes, ou plutôt il ne porte rien du tout. La femme y remplit toutes les fonctions serviles, même celles de bête de somme. L’homme chasse, lutte, combat, délibère, gouverne et fait justice. La sauvagerie est, sans contredit, la plus longue étape de l’humanité. Que de nations, que de races n’en sont jamais sorties et s’y sont éteintes !

La barbarie est un premier pas fait en dehors de la force pure. L’élément féminin y compte pour quelque chose ; l’influence de la femme s’y fait indirectement sentir. L’homme est sensible