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Tout cela est très curieux, au moins comme imagination ; mais comme logique, c’est écrasant !

« Concluons maintenant, dit M. Proudhon. Puisque, d’après tout ce qui précède, l’intelligence est en raison de la force, nous retrouvons ici le rapport précédemment établi, savoir : que la puissance intellectuelle étant chez l’homme comme 3, elle sera chez la femme comme 2.

« Et puis que dans l’action économique, politique et sociale, la force du corps et celle de l’esprit concourent ensemble et se multiplient l’une par l’autre, la valeur physique et intellectuelle de l’homme sera à la valeur physique et intellectuelle de la femme comme 3×3 est à 2×2, soit 9 à 4. »

Ainsi, la force, toujours la force ! c’est le signe du salut. Les prétoriens pensaient de même lorsqu’ils choisissaient pour empereur le géant Maximin, parce qu’il était plus fort qu’un cheval ; demain vous choisirez Arpin ou Rabasson ; pourquoi pas le cheval de Caligula ? pourquoi pas la machine à vapeur qui représente une somme de force bien autrement considérable ?

Passons à un autre exercice : l’infériorité morale de la femme. Elle n’est pas moins démontrée que les deux précédentes. Écoutez l’oracle :