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de leur espèce ; la nature y a suffisamment pourvu. Ils ont bien d’autres choses à faire, bien d’autres rapports à établir, bien d’autres forces à développer ; et pour toutes ces fonctions, comme pour celle de la génération, je dis que les deux sexes sont nécessaires ; je le prouverai plus loin.

Tel n’est pas l’avis de M. Proudhon : « En elle-même, dit-il, je parle toujours du physique, la femme n’a pas de raison d’être ; c’est un instrument de reproduction qu’il a plu à la nature de choisir de préférence à tout autre moyen, mais qui serait de sa part une erreur, si la femme ne devait retrouver d’une autre manière sa personnalité et sa fin.

« Or, quelle que soit cette fin, à quelque dignité que doive s’élever un jour la personne, la femme n’en reste pas moins, de ce premier chef de la constitution physique et jusqu’à plus ample informé, inférieure devant l’homme, « une sorte de moyen terme entre lui et le reste du règne animal. »

La nature coupable d’erreur lorsqu’elle a créé la femme ! Il paraît que M. Proudhon aurait trouvé mieux que cela. Décidément cet homme devient dieu !

N’aurait-elle pas pu trouver un autre moyen