Page:Lamber - Idees anti-proudhoniennes sur l amour la femme le mariage.pdf/112

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

destinée, je parle du physique, c’est le mâle qui, par sa virilité, atteint le plus haut degré de tension musculaire et nerveuse que comportent sa nature et sa fin, et par là, le maximum d’action dans le travail et le combat.

« La femme est un diminutif d’homme à qui il manque un organe pour devenir autre chose qu’un éphèbe. »

Ceci n’est qu’impertinent ; je passe sur ce qui est grossier ; voyons ce qui est sérieux ;

« Partout éclate la passivité de la femme sacrifiée, pour ainsi dire, à la fonction maternelle : délicatesse de corps, tendresse de chairs, ampleur des mamelles, des hanches, du bassin, jusqu’à la conformation du cerveau. »

Oui, sans doute, la nature, avant tout reproductrice et conservatrice des espèces, a fait la femme pour la maternité, comme elle a fait l’homme pour la féconder et la défendre. Mais l’humanité a aussi sa création ; c’est elle qui, dans son développement progressif, fait l’être social et lui donne des qualités nouvelles. Socialement la femme acquiert, comme l’homme, des forces, des puissances qu’elle n’avait pas. L’un et l’autre ne se bornent pas, comme les êtres inférieurs, à assurer par leurs rapports sexuels la perpétuation