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fluides, l’élasticité plus grande de sa fibre et la disposition de son appareil nerveux, l’emporte sur l’homme en force résistante. Elle plie et ne rompt point. Quel est l’hercule qui supporterait, sans s’y briser, les efforts de l’enfantement ?

Mais, après tout, que signifie cette inégalité sociale fondée sur l’inégalité de la force ? Est-ce que, depuis l’invention de la poudre, il y a des forts qui puissent imposer leur volonté et des faibles qui soient obligés de la subir ? Tous les hommes ne sont-ils pas égaux devant le pistolet, et Hobbes, adorateur de la force comme M. Proudhon, n’a-t-il pas cent fois raison lorsqu’il dit que la femme est l’égale de l’homme, puisqu’elle peut toujours le tuer ?

Tout ce que dit M. Proudhon de la masculinité de la force n’est pas sérieux et ne prouve rien d’ailleurs, si ce n’est son penchant pour une technologie physiologique qui touche à l’obscénité. Établir la supériorité de l’homme sur les fonctions sexuelles qu’il remplit revient à dire que la femme est moins que l’homme nécessaire à la propagation de l’espèce. M. Proudhon ne recule pas devant cette énormité renouvelée des Grecs.

« L’être humain, dit-il, complet, adéquat à sa