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Et d’abord, l’infériorité physique : « Sur ce point, dit-il, la discussion ne sera pas longue ; tout le monde passe condamnation. »

Pas si vite, s’il vous plaît, monsieur ; avant d’aller plus loin, il serait bon de s’entendre.

Si M. Proudhon, en comparant la femme à l’homme au point de vue physique, entend parler uniquement de la force musculaire, il est probable, en effet, que tout le monde passera condamnation, c’est-à-dire que chacun avouera que, généralement parlant, l’homme, devant le dynamomètre, est supérieur à la femme. Mais il faut être aveugle ou borgne tout au moins, et ne voir les choses que d’un côté pour n’apercevoir dans le corps humain que la force. N’y a-t-il pas aussi la grâce, la beauté ? Or, si l’homme, comme force physique, est à la femme comme 3 est à 2, à son tour, la femme, M. Proudhon en convient plus loin, comme beauté des formes, est à l’homme comme 3 est à 2. Il y a donc, physiquement, compensation ; nous pourrions ajouter que la femme a son genre de force comme l’homme a le sien, et que si l’homme, par la grosseur de ses muscles et l’épaisseur de ses os, l’emporte sur la femme, quand il s’agit de soulever ou de soutenir des fardeaux, la femme, par la prédominance des