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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

Chéradame, Cottin, Monroy, Laforge, Boucault, Morin, Polbaut, Petit, Moncouteau, Mouchy, Laporte, Quintaine, Besse, la Fabrique de Saint-Laurent, et Messieurs de Saint-Lazare.

Tous ces terrains, aliénés de 1787 à 1790, étaient en grande partie des terres labourables, clos, jardins et marais, et quelques maisons. Les cartes dont il s’agit sont très soignées, montrent le profil géométral des pavillons, les tracés du mur fiscal, de son chemin de ronde côté Paris, et du boulevard extérieur planté d’arbres[1].

On ne saurait nier l’importance considérable de l’opération dont la Monarchie avait chargé les Fermiers généraux de réaliser l’exécution, comprenant la construction des bâtiments des barrières et du mur d’enceinte, le tracé et les terrassements des boulevards extérieurs et du chemin de ronde intérieur. Ce vaste projet d’utilité publique avait donné lieu, pendant les années 1787 à 1790, à d’immenses acquisitions de terrains, dont une grande partie fut en effet employée au but proposé. Le surplus, composé d’environ 400 parcelles, resta disponible tout autour de Paris, soit au dedans, soit au dehors de l’enceinte, et fut, plus tard, vendu nationalement. C’est ainsi qu’entre les barrières Poissonnière et des Vertus, qui nous intéressent plus particulièrement, nous trouvons des aliénations de terrains non employés dans la clôture, réalisées en fructidor an V (août-septembre 1797) au terroir de la Chapelle, et parfois en faveur d’anciens vendeurs.

A la dissolution de la Ferme générale, supprimée par décret de l’Assemblée Constituante du 20 mars 1791, l’État, son successeur, confia à l’Administration des Domaines la

  1. Archives Nationales. N. IV, Seine 66.